Voyages Et Randonnées

France - Ile de la Réunion : Traversée de l'ile

2 semaines de trek sur l'ile de la Réunion, en octobre 2009

Article publié en octobre 2009

Jour 1 - Paris - Saint-Denis-de-La-Réunion

Ce voyage à la Réunion se prépare depuis longtemps, les billets d'avion ont été réservés au mois de mars, 6 mois avant le départ, en espérant un tarif intéressant. Et pourquoi la Réunion que je connais déjà ? J'espère avoir une météo plus clémente qu'en 2002 où il avait plu un jour sur deux. Pascal qui organise le voyage, propose un parcours différent.

Le jour du départ, je retrouve Jacqueline et Bernard, Marc, le frère de Jacquelin, et Christine, sa belle-sœur, à l'aéroport. Coralie arrive avec Philippe qui me la confie pour deux semaines. Pascal nous attend sur place, il a passé un mois de vacances avec sa femme. Arrivé de bonne heure, Coralie et moi négocions une bonne place dans l'avion, le vol dure 10 heures, alors autant être bien installé. Nous nous retrouvons assis à une sortie de secours, nous pourrons étendre nos jambes.

Trop chouette nos places, même si nous avons la responsabilité de l'ouverture de la porte en cas d'incident, nous pouvons allonger nos jambes, nous lever sans déranger les autres. La perspective des vacances nous rend joyeux, nous discutons avec notre voisine, avec les hôtesses, arrivons à négocier des madeleines pour l'encas.

Jour 2 - Saint-Denis-de-La-Réunion - Plaine des palmistes

Après un vol sans encombre, nous atterrissons à Saint-Denis-de-La-Réunion, le petit groupe se retrouve, auquel s'ajoute Oliver, puis Françoise. Mais pas de Pascal. Je le joins par téléphone, il a juste oublié le changement d'heure, ou plutôt, il a changé d'heure alors que la Réunion ne change pas. Il est en train de déjeuner tranquillement. Évidemment, il pense avoir une heure devant lui.

Une fois Pascal arrivé, nous partons pour l'Est de l'ile pour aller voir la coulée de lave de 2007 et faire une petite balade. Pas trop, nous sommes assez fatigués par le voyage. Bien sûr, la pluie est présente, même si la cote Est est réputée pour cela, j'aurais préféré un beau soleil.

Sur le chemin, nous faisons un détour par Hell-Bourg. Il pleut. Faut dire que le cirque de Salazie détient presque tous les records mondiaux de pluviométrie. En attendant l'ouverture de la case Folio, nous buvons un verre sur la place du village, à l'abri d'un balcon. 9h30, nous sommes les premiers visiteurs de la journée, il n'y a que des touristes pour être debout de si bonne heure. La case Folio est typique de l'habitat local de la bourgeoisie, la décoration est elle aussi d'époque. La pluie cesse juste à temps pour débuter la visite du jardin. Par rapport à 2002, le jardin est plus fleuri.

Nous reprenons le minibus direction la côte. Nous nous arrêtons à l'anse des Cascades pour pique-niquer puis pour une petite promenade le long de la mer. Après le pique-nique, sans sieste sinon nous ne nous réveillerons pas, trop fatigué. Nous enfilons nos tenues de randonneurs. A peine changé, la pluie revient à petit pas, il farine. Il s'agit en fait d'une toute petite promenade pour découvrir la côte volcanique où les vagues viennent frapper les roches noires.

Nous repartons vers le Sud, nous traversons les différentes coulées de lave. Notre destination est la dernière coulée en date, celle de 2007. Le spectacle est saisissant, sur environ un kilomètre de large plus rien, juste de la roche noire, qui a coulé depuis le piton de la Fournaise à plusieurs kilomètres de là. Le côté surréaliste de cette bande de roche noire est renforcé par la vapeur d'eau, la pluie qui tombe s'évapore au contact de la lave encore chaude en profondeur. Il est d'ailleurs interdit de se promener sur la lave en dehors des rares chemins balisés. Des tunnels de lave peuvent s'effondrer, et provoquer une chute de plusieurs mètres, qui additionnée à la chaleur, de plusieurs centaines de degré, ne laissent pas beaucoup de chance de survie. Nous allons voir un de ces tunnels de lave, il est impossible de rester trop longtemps le long de la barrière tellement la chaleur est importante. Un peu partout des tas de cailloux rayonnent, nous passons de chaud à froid juste en se déplaçant de quelques centimètres.

Ce n'est pas tout ça, mais nous venons de faire un long voyage, nous sommes épuisés. Pascal nous conduit à la plaine des Palmistes, chez nos hôtes Elian et Marie-Claude. Je dois reconnaitre que je n'ai pas beaucoup de souvenir de cette soirée, je tombe de sommeil.

Temple Fontaine Palmier Côte Coulée de lave Tunnel de lave

Jour 3 - Plaine des palmistes

Après une longue nuit, nous partons pour une balade dans la forêt primaire de Bébour sur le plateau de Bélouve. Pascal nous décrit les plantes les plantes qui nous entourent. Certaines de ces plantes se trouvent aussi en métropole : des fuchsias, des orchidées, d'autres se trouvent sous un grand format : les fougères arborescentes, des millepertuis arborescents, et d'autres sont endémiques de la Réunion : le bringellier, le bois maigre et le palmiste, un palmier en voie de disparition, car régulièrement coupé pour son cœur tendre et au goût soi-disant extraordinaire.

Nous voyons aussi un cardinal et un autre gros oiseau - mais j'ai oublié son nom.

Au bout du chemin, nous apercevons le trou de fer à travers les nuages.

Nous rentrons par un chemin différent. Le temps s'éclairci un peu, la pluie a cessé. Petite journée, cela fait du bien après le vol et le décalage horaire, dès demain les choses sérieuses démarrent. Nous rentrons passer la nuit chez Elian et Marie-Claude.

Bringelier Chemin Trou de fer Forêt

Jour 4 - Plaine des palmistes - Gîte du Volcan

Aujourd'hui, le programme est simple : le Piton de la Fournaise. Nous faisons une première halte à la vallée de la rivière des remparts. Longue de 23km, elle fait le tour du Piton de la Fournaise pour se jeter au Sud de l'île. Cette vallée est due à l'effondrement de la caldeira du volcan. L'éruption du cratère Commerson a en partie comblé la profonde vallée. Depuis quelques années, des habitants tentent d'habiter cette vallée. Après de nombreuses photos, nous repartons, mais pas pour longtemps.

Deuxième pause, au cratère Commerson, ce cratère s'est créé à la suite de l'explosion d'une poche d'eau. La lave très fluide s'est naturellement retirée de la cheminée, laissant apparaitre le cratère actuel. Après quelques rapides photos, le cratère n'est pas photogénique.

Troisième pause, néanmoins les nouveaux à la Réunion doivent fermer les yeux. Cette pause est faite juste après le col, pour le point de vue, sur la plaine des sables. Le spectacle est toujours aussi magnifique. Ce paysage lunaire nous en met plein les yeux, même la deuxième fois. A la fermeture de la porte coulissante du minibus, une des vitres arrière tombe en morceau. Gros coup de panique pour la franchise de Pascal et pour le reste du séjour. Néanmoins, nous allons poser les bagages au gîte du volcan.

Après avoir choisi nos chambres et nos lits, nous partons en randonnée sur le piton Chisny.

Nous avons un avant-gout de la Lune, avec des paysages monochromes où les seules touches de couleurs sont apportées par quelques très rares fleurs et par nos vêtements. Pascal en profite pour nous expliquer les différentes formes de lave : lave cordée, lave graton, les tunnels de lave. Après avoir traversé la route, nous partons à l'ascension du Piton Chisny, qui nous offre un magnifique panorama sur le piton de la Fournaise et sur la plaine des Sables. Nous pique-niquons face à la plaine, au milieu de quelques arbrisseaux.

Après la sieste, nous redescendons sur l'autre face, pour rejoindre le bord de l'enclos.

Nous longeons le bord de la falaise. La file s'allonge, chacun prenant des photos. Au loin, le Formica Leo, un petit cratère posé au milieu de l'enclos. Arrivée au point de vue, Coralie et moi croisons notre seat-mate, notre voisine dans l'avion. Elle aussi semble bien être remise des raideurs du vol, peut-être grâce aux étirements effectués dans l'avion.

Arrivée au refuge, je pars me reposer, je ne sens pas super-bien, probablement le changement d'air et de nourriture.

Après la douche, nous nous retrouvons dans la salle du restaurant pour diner. Pascal s'absente pour aller chercher un nouveau minibus à Saint-Denis-de-La-Réunion.

Panneau Vallée Vallée Plaine Plaine Volcan Volcan

Jour 5 - Gîte du Volcan - Bourg Murat

Normalement, aujourd'hui nous devions faire le tour du piton de la Fournaise, mais à la suite d'une alerte éruption, l'enclos est fermé au public. Pascal a donc prévu une randonnée de remplacement, nous allons vers la rivière de l'Est.

Nous longeons l'enclos, en haut de la falaise, nous offrant un beau panorama sur le volcan. Petit à petit, au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers la rivière de l'Est, le chemin devient de plus en difficile. Le chemin n'a pas été ouvert et les branles ont largement empiétés, auxquels il faut ajouter la boue. Nous apercevons un tangue, un animal endémique de la Réunion, il ressemble à un hérisson, et comme lui, il est insectivore. Il s'agit d'un animal assez difficile à voir, car nocturne. Après une longue descente, nous débouchons sur une plaine herbée parsemée de bosquet d'arbuste. Pascal cherche son chemin, aucune marque n'est visible, mais globalement c'est tout droit. Arrivée au cours d'eau asséché, il suffit juste de le suivre pour arriver à notre but.

La rivière s'arrête brutalement faisant place à une falaise d'une centaine de mètre. La vue est impressionnante, nous prenons de nombreuses photos. Juste à côté, une zone de pique-nique clôturée, exactement, ce que nous recherchions pour le nôtre.

Pour le retour, nous suivrons le chemin officiel, à travers la plaine, coincée entre deux remparts. Petit à petit, l'herbe fait place aux arbres, principalement des tamarins, bien évidemment grands nombres d'entre eux sont tombés à la suite des tempêtes. Puis les tamarins font place à la forêt primaire, nous retrouvons la même flore que celle aperçue deux jours plus tôt dans la forêt de Bélouve.

De retour au gîte du volcan, nous embarquons dans notre nouveau minibus. Nous effectuons des haltes photos sur la plaine des sables. A Bourg-Murat, nous sommes hébergés au gîte de la Fournaise. Le ciel nuageux nous offre un magnifique spectacle lors du coucher du soleil. Heureusement que le soleil ne se couche pas trop tard, car après le repas, nous avons dégusté un assortiment de rhum arrangé, dont un, parfumé avec les graines de bibasses, et il aurait été impossible de prendre des photos.

Rempart Rempart Rivière Vallée Plaine Couleur Couleur

Jour 6 - Bourg Murat - Grand Bassin

Nous partons vers Grand Bassin, après un court transfert en minibus, nous apercevons au fond de la vallée, le village de Grand Bassin et la cascade. Au détour des virages, nous faisons de nombreuses pauses pour des photos de la cascade ou du piton Bleu. En fin de matinée, nous arrivons à Grand Bassin, nous déposons nos sacs à l'hôtel, et nous partons pique-niquer à la cascade. La cascade se mérite, le chemin traverse plusieurs fois la rivière, mais Pascal avait repéré au préalable le parcours. A la cascade, nous nous baignons ou du moins nous tentons, l'eau est fraîche. Après le pique-nique, nous repartons à la recherche d'un lieu propice à la sieste. Ce petit coin est au-dessus de la cascade sur les bords de la rivière, nous n'avons plus le bruit assourdissant de la cascade et il est possible de s'allonger. Nous en profitons aussi pour nous baigner et pour faire la sieste. Nous restons un long moment sur place plutôt qu'à l'hôtel, car l'étape du jour était courte.

Le chemin de retour longe de nombreux jardins potagers et d'arbres fruitiers - manguiers, bananiers, papayers, plaisirs des dames, christophines.

Ce soir, nous dînons dans des feuilles de bananier qui remplacent les assiettes.

Vallée Cascade Vallée

Jour 7 - Grand Bassin - Bourg Murat

La nuit fut courte et mouvementé, un groupe de jeunes réunionnais en réinsertion et plus qu'éméchés ont fait du bruit toute la nuit. Le matin, notre hôte s'excuse. Pas grave, l'étape doit être superbe, cela compensera.

Dès la sortie du village, nous pouvons voir le piton Bleu, point de passage de notre étape. Rapidement, l'inclinaison du chemin s'accroît fortement, et la végétation devient de plus en plus sauvage. Parfois, il faut chercher le chemin ou les échelles qui ponctuent régulièrement le chemin. Dans la forêt primaire que nous traversons, nous retrouvons la flore déjà rencontrée les jours précédents : branle, bringellier, tamarin, fuchsias, fougère arborescente, etc. Le groupe s'étire, mais comme il n'y a pas de bifurcation, pas de risque de se perdre, la seule consigne est que : quand c'est l'heure, nous devons chercher un emplacement pour le pique-nique.

Arrivée au col, Bernard et moi attendons le reste du groupe, car c'est presque l'heure, et la plaine herbacée est un emplacement idéal. Pendant l'attente, nous voyons passer un randonneur local, instituteur, grand amateur de la flore réunionnaise. Nous avons droit un petit cours, car juste dans la lisière de la forêt, il y a un grand nombre d'arbre et d'arbuste : bois de rempart, bois de chenille, bois noir des hauts, néflier, bois de négresses, tan rouge, etc. je n'ai pas tout retenu. Pendant ce temps-là, le groupe se regroupe, si je peux dire. Cela tombe bien, les estomacs sont vides.

Après quelques mètres, nous trouvons un arbre accueillant propice au pique-nique et à la sieste. Elle sera longue, inversement proportionnelle à la nuit précédente.

Quelques vaches nous regardent passer, à défaut de train. L'étape se termine par une route, quelques kilomètres qui nous semblent interminables. Ils gâchent presque l'étape.

De retour au gîte, après les douches, nous nous installons sur la terrasse pour jouer, lire ou discuter et ce malgré les quelques gouttes de pluie.

Chemin Mousse

Jour 8 - Bourg Murat - Saint-Pierre

Aujourd'hui, jours de repos, journée plage, en plus, le soleil est de sortie. La matinée est consacrée à un tour au marché de Saint-Pierre. C'est la foule des grands jours, aujourd'hui, c'est la Toussaint, beaucoup de réunionnais sont venus au cimetière proche du marché, et vont faire leurs courses après. Le marché n'est pas que pour les locaux, il y a des stands de souvenirs. Néanmoins, il y a beaucoup de marchandises diverses : fruits, légumes et de la viande sur pattes - les poulets sont vivants.

De retour à l'hôtel, nous prenons nos sacs à dos, avec nos affaires de baignade, et surtout le pique-nique. Nous mangeons sur un bout de pelouse en bord de plage. La sieste se déroule sur le sable. Nous nous baignons dans le lagon entre la plage et la barrière de corail. Il est déconseillé de la franchir, des petits requins traînent dans les parages, même s'ils ne sont pas forcément mortels, ils peuvent infliger de graves blessures.

De nombreux poissons nous accompagne au milieu des coraux. Il faut faire attention aux nombreux oursins. J'ai l'occasion d'apercevoir une petite murène cachée sous une pierre, les habitués la font sortir avec un peu de nourriture, elle vient presque manger dans les mains. Elle n'est pas seule, un grand nombre de poissons attirés par le pain viennent entourer les baigneurs.

Avant d'aller diner, Coralie, Françoise et moi, faisons un tour en ville. Nous dînons dans un bon restaurant en bord de mer.

Marché Mer

Jour 9 - Saint-Pierre - Cilaos

Ce matin, baignade pour ceux qui veulent, trop sympa de se baigner au milieu des poissons et des coraux, et trop sympa la matinée de repos avant la route pour Cilaos, surnommée la route aux 400 virages. Depuis le minibus, nous apercevons un magnifique litchi plein de fruits et une belle réunionnaise en sari jaune qui cueille les litchis. Sinon, nous aurions peut-être essayé.

Voici la fameuse route, rapidement nous nous trouvons au pied des falaises, pour le moment il n'y a pas trop de virages. Plus nous montons, plus ça tourne, et effectivement les virages s'enchainent les uns derrière les autres. J'ai une petite pensée pour ceux qui sont malade en voiture. Pascal fait une pause à mi-parcours, car tout le monde est un peu vasouillé, même lui qui conduit. Néanmoins, ce n'est pas fini, il reste encore de la route et des virages. Pour arriver sur l'îlet où se trouve la ville de Cilaos, il faut passer par un tunnel étroit avec des virages à l'entrée et à la sortie, c'est tellement juste que les bus doivent faire des manœuvres pour passer, des emplacements ont été prévu pour qu'ils puissent s'aligner avec le tunnel.

A la sortie du tunnel, nous apercevons enfin Cilaos. Comme en 2002, nous sommes hébergés à l'Etoile des neiges, l'hôtel s'est agrandi d'une nouvelle aile.

Puis nous partons en randonnée pour la cascade du bras rouge, petite randonnée facile, juste histoire de se dégourdir les jambes. La cascade est plutôt magnifique, nous restons un moment à la contempler. Nous continuons dans le canyon, nous nous posons sur les rochers, l'eau attire certains d'entre nous. Pascal et Marco piquent une tête. Mais le ciel se couvrent de nuages, nous devons rebrousser chemin avant la pluie.

Lors du retour en minibus, Olivier préfère descendre du minibus pour éviter les derniers lacets.

Nous dinons en ville. Lors du retour à l'hôtel, j'en profite pour prendre quelques photos de l'église de Cilaos, elle est impressionnante, elle parait si grande et si perdue dans ce cirque.

Panorama Canyon Eglise

Jour 10 - Cilaos - Refuge Caverne Dufour

Aujourd'hui petite étape, donc nous avons presque droit à une grasse mat. J'ai bien dit presque. Nous allons faire un petit tour en ville rapide, avant d'embarquer dans le minibus pour aller au départ de la montée vers le gîte de la Caverne Dufour. Après quelques kilomètres, nous stoppons sur un petit parking à Roche Merveilleuse, à l'ombre des filaos.

Nous partons pour un peu plus 2h00 de montée, sans les pauses. De temps en temps, dans les virages, nous avons un panorama sur le cirque de Cilaos. Au loin, nous apercevons la route qui entre dans le cirque et nous devinons le tunnel. Nous apercevons encore un tangue sur le bord du chemin, pour un animal nocturne et rare, c'est le deuxième que nous voyons en quelques jours. Tous les appareils photos crépitent, nous ne sommes pas assurés d'en voir d'autres.

Après une heure de montée, nous stoppons à la cabane pour pique-niquer. Ce n'est pas tout à fait l'heure, mais à cet endroit le chemin est large, ce qui permet de nous installer, et en plus, comme il farine un peu, cela permet de nous abriter un peu. La sieste est courte. Nous repartons sous le soleil, cela dure juste le temps de profiter de quelques points de vue sur le cirque. Le chemin traverse la couche nuageuse, l'humidité se fait sentir. A la différence de 2002, nous ne ressortirons pas au-dessus des nuages, mais terminerons l'ascension dans la brume. Le groupe s'étire de plus en plus. Les pauses photos se font de plus en plus rare. Le mauvais temps arrive.

Les premières gouttes tombent lorsque je franchi le col. Le déluge arrive à mon arrivée au refuge, et pour le moment, seul Pascal et Marco sont arrivés. Guère plus de 2h00 de montée, malgré la pause déjeuner et grâce à la pluie, un bon accélérateur.

Pascal repart au col pour voir où est le reste du groupe. Parfois nous apercevons le col et quelques silhouettes qui se détachent sur les nuages. Coralie et Christine arrivent complètement trempées, suivi à quelques minutes par le reste du groupe. Nos vêtements sont suspendus, dans notre chambre, aux lits superposés, il y en a un peu partout.

Le ciel se dégage un peu, ce qui permet de sortir un peu de la salle commune où les parties de cartes, de barricades et autres jeux de déroulent. Le soleil réapparait, la chaleur remonte, et tout le monde se retrouvent dehors pour se sécher au soleil. Les vêtements migrent aussi.

Malheureusement, nous ne pouvons en profiter longtemps, nous sommes appelés pour le diner. Nous dinons tôt car nous devons nous lever de très bonne heure pour profiter du lever du soleil au somment du Piton des Neiges.

Piton Panorama Cirque Forêt Branles

Jour 11 - Piton des neiges - Cilaos

Ce coup-ci Pascal a bien entendu son réveil. Nous sommes quasiment les derniers à quitter le refuge. Nous partons léger, un sac à dos pour deux, à la frontale. Au bout de quelques mètres, chacun trouve ses marques est nous montons plus aisément. Pascal nous fait prendre le raccourci qui nous fait gagner une demi-heure d'ascension.

Nous arrivons pile au sommet avec les tous premiers rayons lumineux. Emmitouflés dans nos polaires avec gants, bonnet et écharpe, nous sommes à 3070 mètres d'altitude, nous regardons le jour se lever. A l'abri d'un rocher, nous sortons le petit-déjeuner de nos sacs. Le café et le thé chaud sont les bienvenus. Mon thermomètre indique 3°C. Pendant ce temps-là, la lumière emplit le ciel et le paysage. Au loin, au-dessus des nuages, le soleil apparait enfin. La température, elle, ne bouge pas encore. Petit à petit, la mer et la côte apparaissent. Nous distinguons la forêt de Belouve, la plaine des Cafres qui apparaissent dans la lumière naissante. L'ombre du Piton des Neiges se projette sur quelques nuages, le spectacle est magnifique. Cependant, il faut penser à redescendre.

7h30, de retour au gite, nous finissons le petit-déjeuner, car au sommet avec le froid, ce fut light. De toute façon, pas besoin de se précipiter, l'après-midi à Cilaos est libre. Quelques photos du panorama depuis le gite, hier la pluie nous avait empêcher de profiter du paysage, et nous voilà reparti. Aujourd'hui, grand soleil, hier nous montions avec le goretex, et là, nous descendons en t-shirt. Les forêts de branle perdent, sans la brume, leur côté magique. Et voilà déjà la cabane, signe d'une petite pause. Nous repartons, la prochaine halte sera au parking, pour déjeuner sur les tables. Grand luxe, un pique-nique sur une table.

De retour à Cilaos, les nuages reviennent, nous ne pourrons pas profiter de la piscine de l'hôtel. Après une petite douche, nous partons faire le tour de ville, prendre quelques cases en photos, et faire la visite du petit musée de la Broderie, spécialité da la ville de Cilaos.

Nous dinons dans la grande à manger des anciens thermes de la ville. Ce soir au menu, un carry bichique. Les bichiques sont des alevins de poissons, considéré comme le caviar de la Réunion. C'est bon, mais sans plus, comme le vrai caviar.

Lever de soleil Petit-déjeuner Lever de soleil Cirque Panorama Arbre Eglise

Jour 12 - Cilaos - La Nouvelle

Grande journée, nous partons pour trois jours dans le cirque de Mafate, de loin le cirque le plus sauvage, le plus escarpé de la Réunion. Après un court transfert en minibus, nous prenons le chemin du col de Taïbit, une longue ascension assez facile, malgré la chaleur. Les passages en forêt sont les bienvenues. Le col de Taïbit reconnaissable de loin, il ressemble à Pluto, le personnage de Disney. Il est un des points d'accès au cirque de Mafate depuis Cilaos. Nous faisons de nombreuses pauses pour profiter du panorama qui s'offre à nous.

Arrivée ensemble au col, Coralie et moi attendons le groupe qui nous suit pas très loin derrière. Une fois réuni, Pascal nous fait découvrir le cirque de Mafate, avec le village de Marla juste en dessous de nous, La Nouvelle terme de notre étape, plus loin, ainsi que l'étape de demain. Nous voilà repartis dans la descente, qui ressemble à un grand escalier, les genoux apprécient les grandes marches.

A l'entrée de Marla, nous nous rassemblons pour continuer notre chemin sans se perdre. Un peu plus loin, un espace près d'un petit ruisseau nous accueille pour le pique-nique et la sieste. Nous ne sommes pas seuls à déjeuner dans le coin, à quelques mètres un autre groupe apprécie les charmes de ce petit coin.

Nous remontons vers la plaine des Tamarins. Enfin, je peux en profiter, en 2002 des trombes d'eau nous avait fait traverser la forêt à grand pas. Sous le soleil, c'est magnifique. Et puis, pas besoin de se précipiter, cela ne sert à rien d'arriver de bonne heure à La Nouvelle, autant profiter du paysage qui nous entoure. Nous arrivons à La Nouvelle en fin d'après-midi, le soleil se couche déjà derrière les flancs abrupts du cirque. Nous nous installons au gite, le même qu'en 2002, mais sous une météo bien plus clémente.

Encore une belle journée de marche, et demain nous remettons cela. D'ailleurs, juste avant le repas, lors de la présentation par Pascal de l'étape du lendemain quelques randonneurs présents en profitent pour se renseigner sur les chemins.

Col Salaze Panorama Profil Village Tamarin

Jour 13 - La Nouvelle - Marla

Pascal fait la queue à l'épicerie pour prendre du pain pour le pique-nique. Pendant ce temps, nous regardons le balai des hélicoptères qui approvisionnent les habitants du cirque de Mafate. Pendant qu'une partie du groupe prend des photos des alentours, d'autres sont avec Pascal sur la terrasse de l'épicerie. En se retournant, Françoise chute assez lourdement. Pascal se précipite, nous sommes inquiets car la tête est au niveau d'une chape de béton, elle semble un peu sonnée. Après quelques minutes, elle se relève, mais pour tomber dans les bras de Pascal. Deux médecins autrichiens qui prenaient leur petit déjeuner, viennent l'ausculter. Leur diagnostic : grosse entorse des poignets voire fracture, et un pouls très faible : 48. Pascal appelle les secours, nous n'avons qu'à attendre l'hélicoptère de la gendarmerie. Françoise reste allongée dans l'herbe pendant un long moment. Après avoir retrouvé un peu de force, Françoise s'installe sur des chaises à l'ombre, pendant que nous nous occupons diversement : étirements, sieste, etc...

3 heures après nous entendons enfin l'hélicoptère de la gendarmerie, entre-temps, ils ont été appelés pour une urgence plus grave. L'hélicoptère se pose sur le terrain de football juste à côté. Françoise aura droit à son petit vol en hélicoptère au-dessus de la Réunion.

Notre randonnée débute, Pascal court-circuite une bonne part du parcours. Dans cette première partie du chemin, nous nous croyons à Fontainebleau : une forêt de pin, des rochers gris et du sable. En fin de matinée, nous arrivons à la cascade des Trois Roches. Une magnifique cascade, mais les abords sont très dangereux, les rochers plats sont très glissants. Après s'être déchaussé, Pascal nous amène dans un petit coin qui nous permet d'avoir une vision quasi complète sur la chute.

Nous déjeunons à l'ombre, entouré par des dizaines de chat qui se sont installés dans le coin. Nous retrouvons un des randonneurs avec qui nous avions discuté la veille, il a fait l'étape que nous aurions dû faire. Il s'installe avec nous pour manger. Après la sieste, nous remontons la rivière des galets, le chemin alterne entre passage les pieds dans l'eau, les rives et des détours pentus, le tout sous un soleil de plomb. En fin d'après-midi, nous arrivons à Marla, après s'être installé dans nos chambres, pris nos douches, nous nous dirigeons vers le bar pour prendre un apéro. Sur place, nous prenons des nouvelles de Françoise, elle a été opérée d'un poignet pour réduire la fracture. De plus, nous découvrons aussi que le piton de la Fournaise est entré en éruption. Demain, nous pourrons peut-être aller voir l'éruption.

Gite Clairière Cascade Cascade Groupe Piton

Jour 14 - Marla - Saint-Pierre

Le beau temps a disparu, le plafond est bas, Heureusement, l'étape est courte, nous devons juste franchir le col de Taïbit. Le temps de petit-déjeuner et la pluie arrive. C'est des trombes d'eau. Nous partons rapidement, car avec la pluie diluvienne, la route de Cilaos risque d'être fermée à la suite d’effondrements. Le chemin n'en est plus un, c'est devenu un ruisseau. Nous allons être trempé.

Arrivé au col, pas de pause, nous sommes trempés, et nous devons encore redescendre jusqu'au minibus. Le tonnerre gronde, Coralie et Christine poussent de petits cris à chaque fois. Elles me demandent d'accélérer la cadence. Juste un petit arrêt pour prendre en photo les flancs de la montagne transformés en ruisseau. Le minibus est enfin en vue. Marco qui vient d'arriver, a ouvert les portes. Nous enfilons quelques vêtements secs qui se trouvent au fond du sac à dos. Pascal et le reste du groupe arrivent. Nous rejoignons notre hôtel à Cilaos, récupérons nos sacs, et direction Saint-Pierre tant que la route est ouverte. Le déluge et les nombreux cailloux sur la route limitent la vitesse.

Heureusement, personne n'est malade dans la descente. A Saint-Pierre, où le soleil brille, nous étendons nos affaires mouillées. Elles doivent sécher avant le retour à Paris. Nous pique-niquons sur la petite terrasse de notre chambre, nous sommes un peu à l'étroit.

L'après-midi libre sera consacré à la visite de la ville. Je vais visiter le marché couvert, un beau lieu coloré. L'éruption du Piton de la Fournaise est déjà terminée. Je profite du temps libre pour acheter quelques souvenirs. La mer est trop démontée pour une baignade, car les requins peuvent avoir franchis la barrière de corail. Le coucher de soleil est du plus bel effet grâce aux nuages.

Nous retournons au bon restaurant où nous avions dîné précédemment.

Chemin Tisserand Paniers Coucher de soleil

Jour 15 - Saint-Pierre - Saint-Denis-de-La-Réunion

Cette matinée, avant le transfert vers Saint-Denis-de-La-Réunion, est consacrée au marché, afin de faire quelques courses : miel de baies roses, ananas Victoria et fruits de la passion. Afin de continuer un peu les vacances une fois de retour en métropole. Le temps de rentrer à l'hôtel et la pluie se met à tomber. Notre après-midi à la plage semble compromise, trop de pluie, trop de vague. Dans le journal, il y a des photos de l'éruption, qui n'aura duré qu'une journée. Pascal nous emmène donc au musée Stella Matutina, qui retrace le passé agricole de la Réunion et principalement la culture de la canne à sucre depuis le travail des esclaves jusqu'à nos jours avec la mécanisation. Le musée est installé dans une ancienne usine de transformation de la canne à sucre. Dehors, c'est toujours le déluge.

A Saint-Denis-de-La-Réunion, nous visitons le jardin d'état, qui a servi pendant des années à l'acclimatation des plantes.

En fin d'après-midi, nous partons en direction du Barachois pour boire un coup avant d'aller diner. Pour notre dernière soirée dans l'ile, le ciel se pare de ses plus belles couleurs.

Cardinal Coucher de soleil

Jour 16 - Saint-Denis-de-La-Réunion - Paris

Dernière journée sur l'ile. Coralie et moi entourons Françoise, un peu handicapée avec un poignet plâtré et l'autre bandé. Nous essayons de négocier une bonne place dans l'avion, cela va être difficile car l'avion est soi-disant complet. Nous arrivons juste à être trois personnes sur une rangée de quatre, la rangée derrière est entièrement libre. Les hôtesses dans l'avion sont au petit soin pour Françoise.

Pas de souci particulier durant le vol. Arrivée à Roissy, Françoise retrouve son mari qui est venu la chercher.

Encore une fois un beau voyage. L'ile de la Réunion est toujours aussi magnifique. Néanmoins, elle mérite bien sa réputation pluvieuse.