Voyages Et Randonnées

France - Ile de la Réunion : Grande traversée de l'Ile de la Réunion

16 jours de trek à la découverte de la Réunion en mai 2002

Article publié en juin 2002

Jour 1 - Paris - Saint-Denis-de-La-Réunion

Ma convocation en poche, me voici parti pour Orly-Sud. Arrivé sur place vers 18h00, je retire mes billets au milieu de la foule. La Réunion a l'air d'une destination à la mode.

Lors de l'enregistrement, premier petit désagrément, la personne devant moi veut absolument prendre son sac à dos de 60 ou 70 litres en cabine, malgré les protestations des employées de la compagnie. Le temps de lui expliquer que son sac est trop grand, de lui trouver des sacs plastiques pour pouvoir prendre quelques affaires en cabine. Une légère impatience commence à apparaître dans la file d'attente. Je croise les doigts pour que cette personne ne fasse pas partie du groupe, mais j'en reparlerai plus tard.

20h45, j'embarque, enfin, nous embarquons. Je comprends enfin la définition d'un vol charter, en m'asseyant, mes genoux touchent allégrement le siège de devant. Pour mon voisin, au moins 1 mètre 80, c'est encore pire.

Bonne nuit, pour une courte nuit dans l'avion.

Jour 2 - Saint-Denis-de-La-Réunion

10h40, atterrissage à Saint-Denis-de-La-Réunion.

Accueil par Pascal, notre guide, je fais connaissance avec le reste du groupe.

Après l'installation à l'hôtel, un bon repas nous attend dans le quartier du Barachois. Première surprise, lors du repas le guide nous raconte l'histoire de la Savoie !??!?!

Départ pour la visite en groupe de la ville, découverte des cases créoles, du temple Tamoul, de la maison de la Compagnie des Indes, de la Cathédrale Saint-Denis, du jardin de l'état qui servit à acclimater de nombreuses plantes. Explications éclairées du guide sur la flore de l'île.

De là, visite libre de la ville, avec le guide du routard sous le bras, je quadrille la ville à la recherche de belles cases, de choses insolites.

Dans le temps imparti, je trouve surtout des cases créoles. De plus, c'est dimanche, tous les magasins sont fermés, la ville est plutôt déserte.

Retour à l'hôtel, où je retrouve le groupe, puis dîner dans un restaurant malgache. Excellent.

Deuxième surprise, un risque de tempête est annoncé sur l'île pour les prochains jours.

Une bonne nuit fera du bien, demain les choses sérieuses commencent.

Temple Tamoul Cathédrale Case Case

Jour 3 - Saint-Denis-de-La-Réunion - Plaine des Chicots

Voilà le grand jour arrive enfin, la randonnée commence.

Après le petit déj, répartition de la nourriture pour les pique-niques, et nous attendons les résultats des élections présidentielles. Chirac est président, ouf ! de soulagement.

Arrivée du car pour un petit transfert en bus, conduit par Yohan, jeune chauffeur avec un très grand sens du contact. Sans le savoir, nous allons le revoir souvent.

Arrivée au village du Brûlé, nous enfilons les sacs, et marchons dans une forêt de Cryptomeria du Japon - premier cours de botanique, puis de fougères arborescentes ou Fanjan, avec quelques pieds de bambous calumets.

Première pluie du voyage, les locaux disent qu'il farine.

Après la forêt, nous arrivons sur la plaine des Chicots, constituées d'une multitude d'arbustes des branles vert.

Puis, arrivée dans le gîte, qui a subît de gros dégâts avec l'ouragan Diana début janvier, mais en pleine réparation (uniquement douche froide pour les courageux).

Nous posons les sacs, partons pour la Caverne Dufour, où s'étaient réfugiés les esclaves marrons après avoir fui leurs maîtres. Pascal, notre guide, nous raconte l'histoire de l'île depuis la colonisation, jusqu'à nos jours, en passant par les heures sombres de l'esclavage.

Les esclaves qui s'enfuyaient étaient pourchassés et très rarement ramenés à leurs maîtres. Les chasseurs de noirs devaient pour preuve de leur travail rapporter la main gauche et l'oreille des esclaves. Certains esclaves préfèrent se suicider. Ces histoires sont racontées dans Les chasseurs de Noirs de Daniel Vaxelaire.

Retour au gîte, où nous attend un punch, et un bon repas chaud.

Avant d'aller se coucher, Pascal initie le groupe aux barricades - jeu de société très captivant. Nous continuons de jouer avec une lampe frontale à la suite de l'extinction des feux.

Plaine des Chicots Caverne Dufour

Jour 4 - Plaine des Chicots - Dos d'Ane

Départ sans les sacs, de bonne heure, pour la Roche Ecrite, 2277 m, qui surplombe les cirques de Salazie et de Mafate. En montant la végétation se raréfie - branle vert et branle blanc, alors que la pluie augmente. Nous montons seulement motivés par Pascal, qui nous répète régulièrement que parfois ça se dégage. Arrivée à la Roche Ecrite, nous sortons tous nos appareils photos, pour garder un souvenir de ce qui est un des plus beaux points de vue de l'île.

Après avoir récupéré nos sacs au gîte, nous entamons la descente vers Dos d'âne, à travers une forêt de Tamarin Couché, Tamarin Hétérophile de leur vrai s nom - les feuilles changent de forme en fonction de l'âge de l'arbre.

En sortant de la forêt, nous longeons la crête, offrant de magnifiques points de vue sur le cirque de Mafate. Nous apercevons le trajet des étapes des prochains jours.

Lors de la pause déjeuner, Pascal nous apprend à découper les ananas à la créole. Jacqueline s'y colle. Magnifique résultat.

Nous apercevons une Bib, araignée endémique de l'île.

Un point de vue sur la rivière des Galets, nous montre le chemin pour le lendemain.

Le chemin passe sur un dyke - formation basaltique qui a résisté à l'érosion (merci Claudine et Alfred pour l'info).

Le chemin semble interminable, les jambes commencent à être un peu lourde. Une bonne nuit de repos, dans le très beau gîte de Marie-Jo et Alex, nous fera le plus grand bien.

Roche Ecrite Tamarin des Hauts Cirque de Mafate Lataniers Rivière des Galets Rivière des Galets

Jour 5 - Dos d'Ane - Grand Place

Après un bon petit déjeuner, nous attendons notre taxi qui doit nous amener à la Rivière des Galets.

Ne le voyant pas arriver, nous descendrons à pied, bien que le chemin soit fermé, car il n'est pas encore dégagé à la suite de la tempête de janvier.

Nous entamons tranquillement la descente, qui peu à peu se complique - arbres couchés, affaissements de terrain, balisage du chemin effacé, etc.

Finalement, nous atteignons la rivière des Galets sans soucis. Les premières traversées de la rivière sont un peu acrobatiques, les suivantes seront plus faciles, en mouillant les pieds.

A chaque nouvelle traversée, une quinzaine au total, séance de changement de chaussures, certaine perde leur belle chaussure bleue, découragé d'autres ne changent plus de chaussures, tant pis.

Anne, Alfred et Pascal profitent d'une halte pour se baigner et aller voir une magnifique cascade (selon leurs propos).

Ensuite nous entamons la montée vers Grand-Place, en accélérant le pas pour arriver avant la nuit. Nous traversons le beau village de Cayenne.

Encore une fois, superbe gîte avec en plus un magnifique coucher de soleil sur le cirque de Mafate.

Au programme, punch, cari, rhum arrangé, barricades.

Nous profitons du ciel dégagé pour observer la Croix du Sud, et la voie lactée.

La rivière des Galets Village de Cayenne Coucher de Soleil

Jour 6 - Grand Place - Hell-Bourg

Aujourd'hui, nous quittons le cirque de Mafate pour le cirque de Salazie, qui est le cirque où il pleut le plus.

Pour l'instant, le soleil règne en maître. C'est le jeudi de l'Ascension, et nous rencontrons beaucoup de personnes sur les chemins qui se rendent à l'église. Les enfants chaussés de baskets ou de tongs s'amusent à nous doubler en courant, pour attendre un peu plus loin.

Nous traversons plusieurs îlets, village situé sur un plateau. Le premier, Ilet-à-Bourse est atteint après une succession de montées et de descentes.

Du chemin, nous apercevons le Cimendef - une montagne qui ressemble au Cervin. Cimendef était un esclave marron qui vivait dans la région avec sa tribu, l'origine du nom Mafate est la même.

Après avoir traversé une rivière sur un pont suspendu, nous nous arrêtons pour une petite pause Le chemin monte de plus en plus, la végétation change, nous quittons la forêt de filaos. Nous déjeunons dans une forêt de cryptomerias.

A l'approche de Salazie, les nuages se font de plus en plus menaçants, nous franchissons le col du Bord-Martin au milieu des nuages, le cirque ne faillit pas à sa réputation.

Notre chauffeur Yohan et sa tantine Marie nous attendent avec le minibus pour nous amener à Hell-Bourg.

Sur la route, nous nous arrêtons pour photographier le voile de la mariée.

Hell-Bourg est considéré comme un des plus beaux villages de France, cependant sous la pluie il perd beaucoup de son charme.

Une fois encore, le gîte est superbe, entouré par un grand jardin. Ce soir, dîner au restaurant. Surprise, j'aperçois la personne qui était devant moi à Orly et qui avait des problèmes avec son sac à dos.

À la suite de cette longue journée, une bonne nuit en perspective, en compagnie des moustiques et des margouillats - lézard mangeur de moustique.

Cimendef Cirque de Mafate Cirque de Mafate Bord Martin

Jour 7 - Hell-Bourg

Le programme prévoit pour aujourd'hui une randonnée dans la forêt de Bélouve, jusqu'au Trou de fer. Malheureusement, avec la pluie qui tombe, Pascal nous annonce que ce n'est pas la peine d'aller au Trou de fer car nous ne verrons rien. Le programme se réduit donc à la forêt de Bélouve, et la visite de la Case Folio - initialement prévue le lendemain, et reste de la journée libre en ville.

Le chemin qui mène à la forêt de Bélouve grimpe à flanc de falaise. La pluie cesse, mais le plafond nuageux reste bas.

Le long du chemin, nous apercevons des bibs, et pouvons goûter aux goyaviers. Excellent. Les mauvaises langues diront qu'il est préférable de marcher devant moi, pour espérer en déguster quelques-uns.

Au fur et à mesure de la montée, le ciel se dégage offrant ainsi une vue d'ensemble sur le cirque.

Après être redescendu à Hell-Bourg, nous allons visiter la case Folio, une très belle case, entourée d'un jardin botanique, où deux endormis, caméléon, se reposent. Cette case est un vestige des heures de gloire de Hell-Bourg. A l'époque où la ville permettait au gouverneur de l'île d'échapper à la chaleur de Saint-Denis-de-La-Réunion. Hell-Bourg était alors considérée comme une ville de repos.

Ensuite un petit tour de ville permet de découvrir quelques belles cases et deux guétali.

La fin de journée est consacrée aux cartes postales, et aux incontournables barricades.

Piton d'Enchaing Case Folio: Jardin Endormi

Jour 8 - Hell-Bourg - La Nouvelle

Chouette, ce matin c'est grasse matinée. Car la visite de la case Folio a été faite la veille. En attendant Yohan, nous préparons nos affaires, allons poster nos cartes postales, et entamons des nouvelles parties de barricades.

La matinée passe, nous sommes un peu en retard sur notre horaire. Pascal arrive à contacter Yohan coincé sur la route par un éboulement.

Nous mangeons à l'abri dans le gîte.

Yohan nous amène jusqu'au col de la Fourche, un peu plus loin que Bord-Martin.

Le programme a l'air simple : cape de pluie.

Malgré la pluie et le chemin détrempé nous avançons rapidement, d'autant que personne ne fait de pause photo, malgré les magnifiques paysages que nous traversons, tel que la plaine des Tamarins.

Nous arrivons à la Nouvelle, où nous emménageons dans un gîte tout neuf. Le grand patio permet de faire sécher les vêtements. Les chaussures, quant à elles, doivent être vidées toutes les demi-heures.

En attendant le dîner, nous nous retrouvons autour d'un punch dans un bar.

Nous espérons que la nuit chassera les nuages et la pluie.

Plaine des Tamarins Gîte de La Nouvelle

Jour 9 - La Nouvelle - Cilaos

Agréable surprise au réveil, le soleil est au rendez-vous et les chaussures sont toujours mouillées.

Après le petit déjeuner, nous nous mettons en route à la découverte du troisième cirque Cilaos. Pour cela, nous passons par le col de Taïbit (2082 m).

La pluie des jours précédents a laissé beaucoup de traces sur le chemin et les cours d'eau que nous devons traverser. D'ailleurs, Jacqueline nous gratifie d'une belle figure, qui a nécessité l'intervention de deux gentlemen. Pas de blessure, elle a juste les vêtements un peu mouillés.

Rapidement, nous nous élevons pour franchir le col, nous avons une magnifique vue sur la Nouvelle et Mafate.

Nous franchissons des îlets plutôt déserts où se trouvent des fermes.

Bonne surprise, pour la première fois lors de mes voyages j'aperçois des figuiers de barbarie en fleurs.

Plus nous approchons du col de Taïbit, plus le ciel se couvre. Nous franchissons le col dans les nuages.

Lors de la descente, le ciel se dégage un peu, permettant d'apercevoir le cirque de Cilaos.

Les horaires du bus que nous devons prendre ne nous permettent pas de flâner.

L'arrivée dans Cilaos se fait sous un beau soleil. Cette nuit, nous logeons dans un magnifique hôtel.

Après Saint-Denis-de-La-Réunion et Hell-Bourg, nous allons pouvoir manger autre chose que l'habituel et non moins excellent Cari.

La Nouvelle Col du Taïbit Cirque de Mafate Col du Taïbit Panoramique du Col du Taïbit

Jour 10 - Cilaos - Caverne Dufour

Ce matin grasse matinée et visite libre de Cilaos sont au programme.

La ville est étendue et grande, comparée aux lieux que nous traversons depuis le début de la randonnée.

Je profite de la visite de la ville pour aller jeter un œil sur l'église, pour acheter des cartes postales au magnifique office du tourisme, et pour prendre quelques photos.

La ville est très touristique, connue pour les lentilles, pour les thermes, pour son vin, et c'est surtout le point de départ vers le Piton des Neiges.

Après un court transfert un bus, nous déjeunons à l'ombre des Cryptomerias du Japon au pied du chemin qui monte au refuge.

Pascal et moi faisons une petite sieste après le repas pendant que les plus courageux entament la montée vers le refuge, 1200 mètres de dénivelé.

J'entame l'ascension dans les pas de Pascal, petit à petit nous rattrapons le groupe. Nous rattrapons Anne à mi-parcours juste à temps pour marquer une pause relativement courte car le plafond nuageux est bas.

La seconde moitié de l'ascension permet de passer au-dessus des nuages, offrant une vision surprenante du cirque de Cilaos.

Au refuge après avoir posé ses affaires, Pascal rebrousse un peu chemin pour attendre la deuxième moitié du groupe, il en profite pour faire ses étirements.

Nous pouvons voir le soleil couchant qui éclaire le Piton de la Fournaise, donnant l'impression que le volcan est éveillé.

Après un excellent Cari, et quelques parties de barricades, nous allons nous coucher de bonne heure, car le réveil sonne à 4 heures demain matin et la fatigue est présente.

Nous sommes montés en deux heures et quelques minutes - pause boissons et photos comprises pour les premiers et un peu plus de trois heures pour les derniers.

Excellente performance dans tous les cas, l'ascension est annoncée en 4 - 5 heures dans les guides.

Eglise Cirque de Cilaos Pascal Piton de la Fournaise

Jour 11 - Piton des neiges - Gîte du Volcan

Personne n'a entendu le réveil à 4 heures, nous partons avec une demi-heure de retard, cela va être très juste pour voir, du sommet, le soleil se lever.

Rapidement prêts, nous commençons l'ascension vers le sommet avec les lampes frontales.

Le spectacle est à la hauteur de nos efforts. Les photos sont nombreuses, malgré le froid dû à l'altitude - 3070 m. Le nom de la montagne viendrait de la présence de neige au sommet, en fait, il s'agit seulement de givre.

Le Piton des Neiges est le volcan à l'origine de l'île. L'érosion de ses flancs a creusé les trois cirques.

Le déplacement de la plaque tectonique fait que cet ancien volcan est éteint. L'île se situe sur un point chaud qui au cours des âges a créé un immense plateau en Inde, puis l'île Maurice, et enfin l'île de La Réunion avec le Piton des Neiges, et alimente actuellement le Piton de la Fournaise.

La descente est difficile pour moi, à cause d'un genou douloureux. Quand j'arrive au gîte, les membres du groupe ont déjà déjeuné et sont prêts à partir.

Heureusement, le reste de l'étape est plutôt plat, mon genou étant douloureux lors des descentes.

Malheureusement l'étape est longue et les paysages un peu monotones.

Pour une fois, tout le monde respecte la sieste après le repas.

Le chemin est détrempé, nous avons l'impression de marcher dans un ruisseau. Le rythme est régulièrement cassé par des échelles à escalader.

Nous arrivons dans la plaine des Cafres, le paysage change radicalement, des prairies s'étendent autour de nous. C'est le royaume des vaches. Cette partie de l'île fournit une grande part de la viande bovine consommée.

Yohan nous attend avec le minibus, dans lequel je m'allonge, épuisé. Il est 16h30, cela fait 12 heures que nous sommes réveillés et presque autant que nous marchons.

Le calme règne dans le bus lors du transfert jusqu'au gîte de volcan.

Lever de soleil Mafate Salazie Piton de la Fournaise Cilaos

Jour 12 - Volcan de la Fournaise

La nuit fût un peu difficile, nous avons été dérangés par des souris, je leur ai donné une barre chocolatée pour éviter qu'elles entrent dans les sacs à dos.

Nous montons au pas de Bellecombe, le seul passage pour descendre dans l'ancienne caldeira du volcan - l'enclos, avant de pouvoir escalader le piton de la Fournaise.

Du pas de Bellecombe, nous surplombons le Formica Léo, amas de scorie, et apercevons le piton de la Fournaise.

Après avoir descendu près de 500 marches, nous progressons dans la caldeira. Petit arrêt à la Chapelle Rosemont, avant l'ascension du cratère.

Le sommet nous offre une vision sur le cratère Bory, sur l'enclos et différents phénomènes volcaniques (coulée de lave, petits cratères, etc.).

Pascal nous explique les différents types de lave : cordée que l'on trouve dans l'enclos, graton que l'on trouve autour du sommet. Nous apercevons des tunnels de lave.

Pause déjeuner au bord du cratère Dolomieu, le cratère actif du volcan.

Au retour, malgré le conseil de Pascal, j'escalade le Formica Léo, il avait raison, il n'y a rien à voir.

Depuis mon voyage en mai 2002, une nouvelle éruption a créé un troisième cratère.

Deuxième nuit au gîte, avec des morceaux de pain déposé dans la pièce à côté de la chambre pour les souris.

Formica Léo Piton de la Fournaise Lave cordée Piton des Neiges

Jour 13 - Plaine des Sables - Saint-Gilles

La matinée est consacrée à la visite de la plaine des Sables. À la suite d’un cours d'orientation, Madeleine nous guide jusqu'au piton Chisny, un cratère qui a surgi hors de l'enclos.

La bruine raccourcit la promenade. Nous retournons vers le pas de Bellecombe.

Après le repas, nous partons en bus vers Saint-Gilles, nous faisons une première pause pour photographier la plaine des Sables et ses paysages quasi lunaires.

Deuxième pause, pour voir le cratère Commerson provoqué par la rencontre entre la lave et une nappe phréatique, l'eau a explosé en se transformant en vapeur.

Dernière halte à la maison du volcan à Bourg-Murat, c'est un musée qui explique le fonctionnement complexe du piton de la Fournaise et de certains volcans à travers le monde.

En route vers Saint-Gilles, nous redécouvrons la civilisation et ses embouteillages.

Nous sommes hébergés dans un magnifique hôtel.

Ce soir, c'est le dernier dîner tous ensemble.

Vue depuis le gîte Piton Chisny Plaine des sables

Jour 14 - Saint-Gilles

Après un petit déjeuner à l'extérieur au bord de la piscine, nous changeons d'hôtel, car notre départ est décalé dû aux rotations d'avion.

Le nouvel hôtel est à 300 mètres.

Après installation, nous faisons un petit tour à la plage. Le temps est au beau, mais l'eau est froide et agitée, à la suite de la tempête qui a frôlé l'île. Puis c'est un grand au revoir à Madeleine, Santa, Claudine et Alfred qui restent une semaine de plus en location.

L'après-midi est consacré à la visite du marché de Saint-Paul, où je grignote des samoussas, des goyaviers, des fruits de la passion et autres spécialités.

Le soir, pique-nique avec Anne, Christian, Pascal.

Plage de l'Hermitage Coucher de Soleil

Jour 15 - Saint-Gilles

Matinée au soleil sur la plage, la baignade est tolérée à condition de ne pas s'éloigner du bord, mais l'eau est trop fraîche pour moi.

Avec un collègue d'Anne, nous partons visiter les bassins au-dessus de Saint-Gilles. Il y a une succession de 4 bassins, nous en visitons deux : le bassin des Aigrettes et le bassin des Cormorans.

Dans ce coin, un peu isolé nous apercevons un bélier, un tisserand.

Le soir, pique-nique (pizza, fruits, etc.) avec Anne, Jacqueline, Bernard, Christian et moi-même.

Bassin des Aigrettes Bélier

Jour 16 - Saint-Denis-de-La-Réunion - Paris

Après un dernier petit tour sur la plage, départ pour l'aéroport. C'est Jean-Marie, le frère de Yohan, qui nous conduit. Il nous parle de la diagonale des fous, course pédestre qui traverse l'île, à laquelle il participe. La course a un trajet équivalent à notre randonnée, les meilleurs participants font le parcours en 16 heures.

A l'aéroport nous retrouvons Pascal qui rentre en France. Le vol de retour est consacré à un tournoi de barricades.

Vol sans incident particulier, sauf le chef de cabine qui cherche un médecin parmi les passagers. La personne qui se sent mal est la personne qui nous avait bloqués avec son sac à dos à Orly lors de l'embarquement. Il est installé trois rangs devant nous. Après l'auscultation, le personnel qui arbore un grand sourire le transporte à l'arrière de l'avion. Les autres membres de son groupe ne sont pas particulièrement inquiets. Nous comprenons rapidement la raison, lorsqu'une hôtesse débarrasse sa place, elle repart les bras chargés de trois petites bouteilles de vins, et de plusieurs verres à apéritif vides. Le malaise n'est qu'alcoolique.

Le reste du vol se passe sans incidents majeurs.

Nous nous quittons en espérant nous revoir rapidement autour des albums photos de chacun. Le rendez-vous est pris chez Anne, puis à Bozel pour une randonnée.