Voyages Et Randonnées

Italie - Dolomites : Randonnée dans le massif des Dolomites

7 jours de randonnée dans le massif des Dolomites en juin 2007

Article publié en juillet 2007

Jour 1 - Saint-Jorioz - Bolzano - Gampenalm

Arrivée la veille chez Claudine et Alfred près d'Annecy, nous partons pour Moutiers où nous avons rendez-vous à 06h00 avec Pascal, pour partir tous ensemble pour Bolzano, lieu de rendez-vous du trek.

Nous nous relayions pour la conduite du minibus. Dans les environs de Milan, nous sommes pris dans les embouteillages, pour éviter de perdre plus de temps, nous pique-niquons dans le bus. Brandissant nos victuailles et nos boissons à la fenêtre pour trinquer avec les Italiens.

Nous sommes en retard pour le rendez-vous de 14h00, nous prévenons Gülsemin et nos amis belges qui sont dans le train. Finalement, eux aussi sont bloqués en pleine nature, par un passager qui doit être évacué pour crise cardiaque.

Arrivée à Bolzano, nous retrouvons les quatre inconnus qui s'ajoutent à notre groupe déjà constitué, et nous attendons les retardataires ferrés. Une première moitié du groupe rejoint le gîte de Gampenalm. Le train de Munich arrive en gare, nous embarquons rapidement dans le deuxième minibus, direction le gîte.

Après avoir pris possession de nos chambres, nous nous mettons en tenue, pour aller nous dégourdir un peu les jambes. Nous suivons le chemin qui part au-dessus du refuge. Nous apercevons sur le bord du sentier, les premières fleurs des Dolomites : gentianes bleues et jaunes et autres. Arrivée au Col di Poma, c'est la première vision sur les paysages des Dolomites : de magnifiques massifs montagneux en calcaire, ce sont les aiguilles des Odle Geisler. Ce calcaire dur est, à la suite des plissements tectoniques, en couche verticale, ce qui permet d'apercevoir des aiguilles et des massifs tout en verticalité, après l'érosion.

Retour au refuge, premier repas italien, avec des pâtes, excellentes, qui m'ont fait oublier le reste du menu. Puis premières parties de barricades pour les plus courageux.

Vallée Panorama Vallée Refuge

Jour 2 - Gampenalm

Après le petit déjeuner, tout le monde est prêt ou presque, nous attendons, dehors, Alain, un des petits nouveaux. Valentine, sa femme, nous dit qu'il est relativement long à se préparer le matin. C'est confirmé.

Nous repartons par le même sentier que la veille. Au col, suivant les indications du panneau, nous prenons le sentier Günther Messner, nous allons contourner le Aferer Geisler.

Les paysages magnifiques s'offrent à nos yeux. Nous découvrons de nouvelles fleurs, typiques de la région et des Alpes, des orchis, des coquelicots, des rhododendrons, ainsi qu'un peu de faune, un magnifique papillon : un azuré commun et un troupeau de chamois.

Nous passons au pied d'un magnifique massif typique des Dolomites, une succession de sommets en aiguille.

Sous une chaleur infernale, nous attaquons une montée raide au travers la forêt, jusqu'au Passo Putia. Pour une mise en jambe, nous ne pouvions rêver mieux.

Après l'effort, la récompense, un superbe panorama sur un magnifique massif typique des Dolomites. La vue sur la vallée est tout aussi superbe. Les Dolomites semblent le pays idéal pour les photos panoramiques, tant les paysages sont grandioses.

Nous remontons tranquillement sur un chemin qui longent une prairie, avec à droite, une vue sur un magnifique massif.

La journée a été riche en massifs montagneux.

Second dîner dans au refuge de Gampenalm, encore des pâtes, délicieuses, entre l'entrée et le plat de résistance et le dessert. Encore un tournoi de barricades.

Montagne Panneau Montagne Orchidée Chamois Montagne Montagne Montagne Montagne

Jour 3 - Gampenalm - Passo Gardena

Nous quittons le gîte grand luxe qui nous a hébergés pour deux nuits. Nous montons en direction du grand refuge situé au-dessus du nôtre.

Encore une fois, nous passons à proximité d'un massif montagneux typique des Dolomites. Le chemin qui suit la crête, nous permet de garder un œil sur ces montagnes. De l'autre côté, la vallée est-elle aussi superbe.

La pause permet à Pascal faire le point de la randonnée de la journée.

Le chemin nous donne l'occasion de faire un peu d'escalade. Cela nous conduit de l'autre côté des sommets, où nous pouvons voir le parcours de la journée autour du canyon de Vallunga, très encaissé. La végétation est plus rase que les jours précédents, seules quelques gentianes acaules et la corbeille de Marie colorent un peu le parcours.

Après une pause dans le grand refuge de Puez, rempli de touriste, Pascal me permet de partir devant. Je profite de ces paysages déserts pour faire quelques panoramas. Près du petit lac, quelques chèvres broutent en regardant passer les touristes. C'est l'ascension vers le col, les quelques minutes d'avance sur le reste du groupe me permettent de prendre des photos des deux versants. Au loin, un étrange monticule dépasse, il semble être fait d'une matière différente sans trace de végétation.

Une fois le groupe reconstitué, nous descendons, au milieu des aiguilles du Cir, vers le refuge, plus le but approche plus nous accélérons, l'orage menace. Derrière le refuge à Passo-Gardena, nous apercevons l'étape du lendemain, le massif de Sella. Nous nous installons dans le refuge, lorsque l'orage gronde, la pluie donne une lumière toute particulière au massif que nous avons descendu en fin de journée. Après cette longue étape, la soirée est courte et la nuit longue.

Montagne Groupe Montagne Vallée Arbre Panorama Falaise Panorama Vallée Panorama Panorama

Jour 4 - Passo Gardena - Salei

Ce matin, ciel bleu, enfin, entre les nuages. Heureusement, car pour moi, le début de journée fût un peu difficile, j'ai cherché mon appareil photo pendant une demi-heure, retard pris sur le petit déjeuner très raccourci. Si vous regardez ce site internet, vous devez vous douter que j'ai retrouvé l'appareil photo, il était tombé dans le sac de Gülsemin. Juste un coup de stress.

En sortant du refuge, nous avons une vue sur le massif de la veille. Aujourd'hui, le trek part derrière le refuge pour grimper sur le massif, point culminant du séjour, nous allons passer au-dessus de 3000 mètres. Après un début au milieu de l'herbe sous le soleil, cela change, nous suivons le chemin en pente raide au milieu des rochers et sous la brume, le Val Settus. Au fur et à mesure de la montée, la neige fait son apparition.

Arrivée au sommet, un petit col sous un coin de ciel bleu. Avec quelques degrés de plus, le lac nous tendait les bras, mais là, même avec un maillot de bain en laine, ça ne le fait pas. Une prochaine fois. Nous contournons le lac et le refuge de Pisciadù.

Nous continuons à monter pour atteindre le col qui permet de passer de l'autre côté du massif. De temps en temps, nous apercevons au loin les vallées verdoyantes, cela ferait presque envie. Nous arrivons au col, 3000 mètres d'altitude, les pieds dans la neige et la tête dans le brouillard.

Après quelques minutes de descente, nous pique-niquons, la neige se met à tomber. Contrairement à l'habitude, je ne mange pas, je suis malade, est-ce l'altitude ou le coup de stress du matin ? Je ne saurais jamais. Au fur et à mesure de la descente, la verdure apparaît. Dans un pierrier, nous apercevons des bouquetins qui font la sieste, alors que nous n'avons pas eu droit à la sieste.

Je suis toujours un peu malade. Durant une petite pause, j'aperçois dans l'herbe, une petite touffe d'edelweiss. Nous continuons la descente, nous apercevons la route que nous allons emprunter en bus. Notre choix après un vote, influencé par les gros nuages gris au-dessus.

Arrivée à la route, un orage éclate, nous nous précipitons au lieu-dit Pian Schiavaneis, l'arrêt de bus. Une heure d'attente. Nous nous abritons dans un café. De mon côté, je ne vais guère mieux, avec le froid et l'étape, je me sens de plus en plus faible. Vivement le refuge.

Après quelques kilomètres en bus, nous rejoignons le Passo Alto. Nous cherchons notre refuge et nous faisons plusieurs aller-retours. Nous finissons par trouver le gîte de Salei, nous nous installons dans nos chambres. Après une bonne douche, j'arrive à grignoter un peu, mon dernier repas de la journée c'était le petit-déjeuner.

Puis direction le restaurant, encore une fois, excellent repas, des pâtes délicieuses. Durant le repas, la neige tombe sur les Dolomites, en sortant de la salle du restaurant pour se rendre dans le bâtiment qui abrite nos chambres, nous découvrons un paysage blanchi.

Montagne Col Montagne Montagne Bouquetin Edelweiss Vallée

Jour 5 - Salei - Alpe di Tires

La neige de la nuit a nettoyé le ciel, grand bleu, du moins pour l'instant. Nous avons un aperçu de notre destination, un massif rocheux au loin : les dents de Terra Rossa. Pascal profite du petit-déjeuner pour nous proposer deux options, soit en passant par le massif de Sassolungo, soit en prenant le chemin au pied du massif. Au vu de la météo des jours précédents, nous préférons passer au pied du massif. Le chemin plutôt facile progresse au milieu des prairies, ce qui permet de découvrir des paysages magnifiques, la faune et la flore de la région. Enfin, la faune n'est pas foncièrement locale. La marmotte : oui, les vaches et les chevaux : non. Concernant la flore, il y a une grande variété de fleurs, dont beaucoup d'orchidée.

Nous quittons le chemin à travers les pâturages pour prendre une piste empruntée par les voitures qui ravitaillent le refuge. La montée est raide.

Nous arrivons de bonne heure au refuge de l'Alpe di Tires, nous pique-niquons en terrasse, le temps se couvre, le soleil se cache derrière les nuages.

Après installation dans les chambres, quelques volontaires partent faire une petite balade dans le massif des Dents de Terra Rossa, derrière le gîte. Nous grimpons sur les pitons, pour profiter du panorama. En redescendant, nous entendons au loin une scène de ménage d'un couple de randonneurs, ils semblent ne pas être d'accord sur le trajet, cela brise le silence qui régnait.

De retour au gîte, Gülsemin, Alfred et moi partons en promenade sur l'autre massif - trajet du lendemain, cela nous permet d'avoir une vue d'ensemble sur le refuge.

Puis détente dans la grande salle du gîte consacré à l'écriture des cartes postales, à la lecture, à un tournoi de barricades et autres.

Encore une fois, excellent dîner.

Panorama Groupe Montagne Panorama Chemin Marmotte Montagne Vallée Panorama Montagne

Jour 6 - Alpes di Tires - Rosengarten

Après le petit-déjeuner, nous partons par le chemin en face du gîte, rapidement nous nous retrouvons dans la brume. Cela ne va pas durer. Du col, nous apercevons une partie du trajet de la journée. Une descente dans un pierrier, puis une montée dans un pierrier pour franchir le col situé en face de l'endroit où nous trouvons.

Au col, nous pouvons voir une partie de trajet, au travers du Rosengarten. Peu après le passage du deuxième col, nous apercevons un gîte en construction, nous en profitons pour faire une pause.

Peu après être descendu, nous passons à côté d'un gîte très touristique, le chemin qui arrive jusque-là est très fréquenté. Afin d'éviter un peu la foule, nous coupons les virages tout droit. En bas de la descente, nous arrivons dans un petit village, constitué de gîte. Le nôtre est plutôt rustique.

Après avoir posé les affaires, nous partons en reconnaissance du trajet du lendemain. Après une petite descente, nous attaquons la montée du massif Passo delle Zigolade. Le panorama est fantastique. Certains s'arrêtent au milieu de la montée, dommage, le panorama est encore plus beau de là-haut.

De retour au gîte, c'est l'apéro sous la tonnelle.

Le repas est inversement proportionnel au confort du gîte. C'est à dire fantastique, les pâtes au pistou ou à la matriciana sont inoubliables.

Vallée Chemin Chemin Gîte Panorama Panorama

Jour 7 - Rosengarten - Passo Costa Lurga - Bolzano - Saint-Jorioz

Pour notre dernière journée dans les Dolomites, le ciel est bleu et le soleil présent. Nous reprenons le chemin de la veille au soir, mais aujourd'hui tout le monde devra gravir la montée raide, chacun à son rythme. A mi-hauteur, nous bifurquons et prenons un chemin différent du repérage de la veille. Face à nous le massif du Latemar, le paysage est magnifique.

Un gros bloc est tombé au-dessus du chemin, à flanc de paroi, tout en laissant le passage aux randonneurs.

Au loin, nous apercevons la vallée terme de notre étape. La fin de l'étape est relativement facile, bien qu'il faille un peu chercher le chemin absolument pas indiqué.

Nous arrivons au bord d'une route, quelques centaines de mètres pour arriver au village. Nous profitons d'une prairie pour chercher des fleurs endémiques. Surprise, un magnifique lys orangé.

Au village de Passo Costalunga, Pascal s'enquiert de l'horaire du bus. Nous avons un peu de temps pour pique-niquer dans une petite prairie. Il s'agit d'un pique-nique amélioré : foie gras, vin blanc moelleux. Malheureusement nous n'avons pas le temps de le déguster, notre bus ne devrait pas tarder.

De retour à l'arrêt du bus, nous attendons, attendons, le bus a du retard, nous en profitons pour finir le dessert. Certains en profitent pour se changer un peu, d'autres s'assoient par terre au milieu des sacs.

De retour à Bolzano, Pascal part chercher son mini-bus, pendant les autres prennent leur train. Nous repartons pour la France.

Nous nous relayons au volant, car la route est longue.

Milan, Turin, le tunnel, Moutiers pour déposer Pascal et reprendre nos véhicules direction Saint-Jorioz, pour une courte nuit, demain nous repartons, du moins certains, vers Paris.

Montagne Panorama Panorama