7 jours de randonnée sur trois des iles de l'archipel, en juin 2004.
Article publié en juillet 2004
7 jours de randonnée sur trois des iles de l'archipel, en juin 2004.
Article publié en juillet 2004
Départ de Paris tôt dans la matinée. Agnès arrivée de Toulouse la veille, dort chez moi. Premier regroupement le lendemain matin, le taxi de Nathalie et Patricia s'arrête devant chez moi pour nous prendre.
A Orly, nous retrouvons une autre partie du groupe (Annie, Jacqueline, Bernard, Claudine et Alfred). Dans la salle d'embarquement, nous croisons Aimé Jacquet qui se rend au Portugal pour l'ouverture de la coupe d'Europe.
A Lisbonne, retrouvaille avec Mimi, Daniel et Pascal. Départ pour l'archipel des Açores. Un petit conseil, essayez de vous placer sur la gauche de l'appareil, c'est l'idéal pour la vue sur le Pico.
A Horta, après s'être installé à l'hôtel, nous partons pour une petite balade, vers Monte da Guia et son point de vue sur la ville et la plage de sable noir de Horta.
En redescendant, j'en profite pour visiter le port et les multiples dessins laissés par les marins lors des escales.
Deuxième journée de randonnée, aujourd'hui nous partons pour la caldeira au centre de l'île de Faial. Cet ancien volcan est celui à l'origine de l'île. Ce début de journée est marqué par la brume présente en altitude. La caldeira d'un diamètre de 2 Km et d'une profondeur de 400 m est couverte d'une végétation luxuriante (hortensias, fougères, etc.)
Après avoir fait le tour de la caldeira, nous profitons d'une éclaircie pour pique-niquer de façon exceptionnelle : nappe, saucisson madérien, foie gras accompagné de Sauternes et de Pacherenc.
Lors de la descente, nous suivons une levada qui achemine l'eau d'un côté à l'autre de la montagne en suivant les courbes de niveau. De là, une belle vue sur la côte.
Dans l'après-midi, après avoir cherché un chemin introuvable, nous profitons d'une prairie pour faire une petite pause.
Retour à l'hôtel à Horta, où est prévue une soirée festive et bien arrosée. Heureusement, le restaurant est situé sur le même trottoir et à 50 mètres de l'hôtel.
Aujourd'hui balade au capelinhos, qui est un volcan sorti de l'eau en 1957. Le phare du bout de l'île est maintenant à environ un kilomètre de la mer. Nous commençons la randonnée en longeant des plages de galet. Le bruit des galets qui roulent à chaque vague est étonnant.
Le pique-nique est apparemment moyen, sans aucun rapport à celui de veille, à la vue des grimaces, de la gestuelle (vidage de verre, d'assiette, ...). Nous avons peut-être des goûts de luxe :-)
L'après-midi est consacré à la découverte du volcan. Les paysages ont un côté lunaire. Par les failles, il est possible de sentir l'air chaud qui remonte des entrailles de la terre.
Nous attendons nos taxis quelques minutes dans le phare, juste le temps de faire quelques étirements après une dure journée de randonnée.
De retour à Horta, nous allons prendre un pot au Peter Cafe Sport, le lieu de rencontre de tous les capitaines au long court, lors de leur escale transatlantique.
A notre tour, nous embarquons sur le bateau en direction de l'île de Pico, un dernier regard sur Horta.
Aujourd'hui très grande journée. Sortie aux baleines.
Après avoir eu une petite présentation des cétacés par Serge Viallelle responsable de l'agence Espaco Talassa, qui nous amène voir les baleines, nous embarquons.
A la différence de ce que j'ai déjà vécu au Canada, le bateau est un zodiac de petite taille comparée au bateau que j'ai eu au Canada.
Rapidement, nous nous éloignons des côtes. Et nous apercevons un Rorqual Commun, espèce déjà observée au Canada. Cependant, ce n'est pas l'espèce phare des Açores. Ici, le roi des cétacés, c'est le Cachalot. Rapidement, nous gagnons une zone où se trouve le mammifère, repéré par une vigie depuis l'île. Après quelques souffles, le cachalot plonge montrant ainsi sa nageoire caudale.
En peu plus tard, nous apercevrons deux autres cachalots. Nous savons qu'il s'agit d'animaux différents car les nageoires caudales sont différentes. Pendant ce temps, l'autre partie du groupe repêche une tortue pour la débarrasser du crabe qui la tient captive, en l'empêchant de nager.
La fin de la balade maritime sera ponctuée par l'observation d'un Dauphin de Risso, grand dauphin gris, surnommé Michael Jackson car il blanchit en vieillissant sauf sa nageoire dorsale. Et par la vision d'un banc de Dauphins Blanc-Bleu qui sautillent partout autour du bateau.
De retour sur terre, une petite promenade, nous amène dans les hauteurs de Lajes do Pico, pour aller voir une tour de vigie, malheureusement fermée.
C'est la deuxième fois que j'observe des baleines, et le spectacle reste toujours aussi merveilleux.
Excellent repas de poisson dans un restaurant au bord de mer.
Aujourd'hui, la journée de marche la plus dure de la semaine : l'ascension du Pico, qui avec ses 2351m, est le sommet du Portugal.
Nous commençons dans la brume, qui couvre tout le plateau central de l'île. La température un peu fraîche grimpe en même temps que nous.
Nous progressons au milieu d'arbustes. Au fur et à mesure de l'ascension, la végétation se raréfie, la lave en graton apparaît, et les nuages font place à un magnifique soleil.
Les flancs raides du volcan dispersent le groupe.
Au sommet, après avoir contourné la caldeira, nous pique-niquons, pour une fois pas de sieste, trop de soleil.
Lors de la descente, Bernard, lancé derrière Pascal, tombe et se luxe le coude. Il a le droit à une visite des hôpitaux açoriens.
Après avoir récupéré les bagages à l'hôtel, nous rejoignons le port de Sao Roque do Pico, pour prendre le bateau pour l'île de Sao Jorge. En attendant d'embarquer, nous profitons du magnifique panorama sur le Pico qui se dresse majestueusement devant nous.
Troisième île du périple et troisième atmosphère.
Par sa forme très allongée, très étroite et sans véritable accès à la mer, cette île est particulière. Vu de la mer, elle ressemble à un plateau dont les côtés abrupts se jettent verticalement dans la mer.
Les villes sont construites sur la mer, Velas où nous logeons est au pied d'une falaise. C'est le point de départ des randonnées.
Nous partons en randonnée dans les Fajas de Alem et de Sao Joao, qui sont des villes construites sur des terrains gagnés sur l'océan. Le temps nuageux ne nous permet pas de profiter complètement des paysages qui s'offrent à nous.
Le pique-nique sous une légère bruine est vite expédié, pas de sieste au programme. Après une pause dans le café-épicerie, nous repartons sur le chemin qui longe la mer. Dans un petit village, en demandant notre chemin, les habitants nous invitent chaleureusement à déguster le vin qu'ils produisent. Excellent remontant avant de rejoindre la route au sommet de la falaise.
De retour à Velas, je profite de quelques minutes de libre pour visiter la ville, le port avec ses baleinières.
L'excellent dîner fût copieusement arrosé, la patronne nous offre l'apéritif - un excellent porto. Double ration pour certains. A la fin du repas, la patronne nous fait goûter un cocktail digestif maison - Baileys, Absinthe, et purée de banane, et là, encore double ration pour certains. Une petite balade au bord de l'océan permet de remettre un peu les idées en place, du moins pour moi.
Dernier jour de randonnée aux Açores. Une atmosphère un peu étrange règne, mélange de mélancolie, de blues de fin de voyage, de beauté des paysages.
Le chemin nous offre un superbe panorama sur la Faja do Santo Cristo. Le chemin serpente entre les prairies où paissent des vaches dont la seule occupation semble être de regarder passer les randonneurs. Les paysages sont magnifiques, ils nous montrent une gamme étonnante de vert.
Après un pique-nique au milieu du chemin, nous atteignons la Faja do Santo Cristo, bout de terre gagnée sur l'océan. Le village est constitué seulement de quelques maisons éparses où se retrouvent surfeurs et citadins en quête de calme. L'ambiance qui règne fait que certains membres du groupe resteraient bien quelques jours dans ce village du bout du monde.
Le chemin, qui continue au pied de la falaise, nous amène à la Faja dos Cubres. Le village est plus grand car situé au bout de la route qui descend du plateau. En attendant nos taxis, nous buvons un coup au café. Sur la route du retour, il y a un superbe point de vue sur l'étape de la journée.
Après le dîner, un peu moins arrosé que la veille, nous embarquons pour une balade en mer, de trois heures, qui ralliera Horta, via Sao Roque do Pico et Madelana.
La monotonie du voyage est rompue par un magnifique couché de soleil, et par un dauphin qui surfe sur la vague créée par le bateau.
Demain, matinée de libre, avant de repartir pour la France.
Dernier jour aux Açores, et dernières photos.
Les quelques heures de libres me permettent de me perdre dans les ruelles d'Horta. Pour la première fois du séjour, le Pico est visible depuis la ville et depuis le port.
Retour sans encombre à Paris. Bises à l'aéroport pour ceux qui continuent vers d'autres lieux, retour à Paris en taxi collectif, dernières bises.