Enfin, nous y voilà, cela fait des années que Florence et moi voulions faire la traversée de la baie du Mont Saint-Michel, pour une fois, nous avons l’occasion sur le chemin de retour de Bretagne.

Nous nous sommes inscrits auprès d’un guide pour faire la traversée, nous attendons le guide et le reste du groupe au Bec d’Andaine. Apparemment nous ne sommes pas les seuls à faire la traversée ce dimanche-là. Une météo clémente est prévue, avec juste un peu de vent et ce sont les grandes marées. Les conditions sont idéales.

Une fois le groupe réunis, nous partons en direction de la mer, nous sommes dans les premiers groupes, nous avons presque la baie pour nous.

Le guide nous explique les consignes de sécurité, car nous allons franchir 3 fleuves (la Sée, la Sélune, le Couesnon) avant d’arriver au mont, la traversée de chacun d’entre eux peut être dangereuse avec le courant et les sables mous dans le lit des fleuves.

Après avoir un peu avancé, le guide nous explique que le Bec d’Andaine était au Moyen-Age et pendant plusieurs siècles, le point de départ vers le Mont Saint-Michel car le plus prés. Le front de mer devant le Mont Saint-Michel s’est rapproché au cours des siècles avec la création des polders.

Il nous explique aussi les effets positifs et négatifs sur la baie depuis la mise en place du barrage sur le Couesnon et du pont d’accès au mont. Le Mont Saint-Michel est redevenu une ile, une bonne partie de la baie se désensable, mais une autre partie de la baie s’ensable, surtout la partie entre la rive et le rocher de Tombelaine. Pour preuve, le guide nous montre la présence des herbiers.

En s’approchant de Tombelaine, le Mont Saint-Michel disparait de notre vue. L’ilot a été occupé, il servait d’étape lors des pèlerinages vers le mont, et plus récemment pour les pécheurs.

Le guide nous montre des sables mouvants et comment se libérer de leur emprise. A peine l’explication terminée, il part aider un autre groupe qui se retrouve pris par la vase.

Plus nous approchons du mont, plus il y a de monde. En plus de la foule ordinaire des jours de grandes marées, le guide nous dit qu’en ce dimanche, un pèlerinage que nous entendons chanter au loin, se déroule.

Nous faisons une pause bienvenue devant l’entrée du mont. La traversée du Couesnon nous a épuisé, l’eau est montée en haut des cuisses avec un fort courant.

Nous repartons assez vite pour rester devant les pèlerins et profiter du calme de la baie. Une pause photo pour prendre le reflet du Mont Saint-Michel dans un petit cour d’eau.

Nous contournons Tombelaine par l’autre côté. Nous avons l’impression d’être seul au monde, la météo renforce ce sentiment, le ciel et le sable humide de la baie ont la même couleur, il est impossible de savoir où commence le ciel et où finit la mer.

Nous pressons un peu le pas, car la pluie est annoncée pour la fin de l’après-midi.

La pluie commence à tomber, lorsque nous arrivons au bec d’Andaine. Nous sommes épuisés par cette magnifique randonnée.